L'amour ne meurt jamais*
Bienvenue dans la newsletter des Soeurcières ou encore celle du "Bien manger, rire fort et aimer beaucoup"
Hello la compagnie,
Comment allez-vous? La newsletter ici a quelques jours de retard, mais sans pression vous la trouvez dans vos boîtes mail en octobre.
Octobre est un mois que j’affectionne beaucoup. Déja parce que c’est le mois de ma naissance.C’est aussi le mois de la Balance, signe de l’équilibre et de l’harmonie. Et puis parce que c’est l’automne, une saison qui peut être vécue avec beaucoup de douceur. Le temps changeant amène des habitudes différentes.
Plus de chocolat chaud et de repas en intérieurs avec les amis, plus de netflix et couettes, plus de bons repas bien riches. De livres que l’on va dévorer maintenant “qu’on a que ça à faire”.
Je ne sais pas pour vous, mais l’atmosphère est lourde. A chaque moment, on guette les mauvaises nouvelles. .
Une chose qui permet de faire éclater quelques bulles de légereté : c’est la joie.
La joie de se rassembler avec des êtres chers, la joie quand on fait des petites choses simples du quotidien. La joie quand on a finalement du temps livre pour ne rien faire aussi alors que ça n’était pas prévu. La joie comme un acte de résistance. Voilà notre cercle de contrôle. Cultiver et pratiquer la joie. Car ça n’est pas quelque chose que l’on a de façon naturelle. La joie est une orchidée dans nos coeurs, nos vies. On la met sous socle et on y veille chaque jour. On lui met la quantité d’eau, de lumière et de paroles positives dont elle a besoin pour se maintenir et pour grandir.
La joie est pleine d’empathie, elle accueille aussi les émotions tristes. Mais elle reste là ancrée, car chez vous c’est chez elle et on ne quitte pas sa maison comme cela.
Je vous souhaite donc de cultiver votre joie pendant ces prochains mois. En écrivant cela, j’ai une pensée particulière pour un être cher qui nous a quitté récemment. Il était un exemple de ce que je viens d’énoncer. La joie comme maître mot et survie dans ce monde. L’amour de la vie aussi…( *le titre de cette newsletter est un hommage à cet être cher).
Cette semaine, on vous propose de plonger dans la bibliothèque d’Audrey du @MathildaBookclub , @LaSaraounia nous parlera de rituels et de l’importance d’en créer pour sa relation avec ses enfants, et puis on retrouve une nouvelle section La Voicenote avec @Overbookees.
Sur ce très bonne lecture et au mois prochain!
Bibliomathon c’est une nouvelle section qui existe depuis mai maintenant.
C’est l’idée d’un photomathon de vos livres. Les livres de votre vie qui peut être nous donnerons également le gôut de la lecture.
C’est aussi le sneak peek de votre bibliothèque, vous les férus de livres. Ici, on aime pas les choses lisses, on veut voir des vraies étagères de livres encombrées, pas rangées, colorées, bref ce que vous voulez mais on veut voir comment ses précieux sont rangées chez vous.
Vous pouvez retrouver le premier bibliomathon de mon amie Hannah de la newsletter Pen Friend, et celle de Léa de Mon Petit Bookan.
En attendant, je vous laisse découvrir l’univers livresque d’Audrey du MathildaBookclub. Un club de lectures crée par deux soeurs et qui se retrouvent régulièrement pour discuter de féminisme mais pas que. Le club se retrouve en zoom et est présent sur instagram.
1) Quand es-tu tombée dans la marmite de la lecture ?
Très tôt, notamment grâce à ma mère qui était toujours en train de lire un livre et qui régulièrement finissait des pavés de 800 pages en un week-end, le plus naturellement du monde. Aller à la médiathèque de notre village avec ma sœur et ma mère, c’est une habitude qui a rythmée toute mon enfance, mon adolescence, et une tradition qui perdure. Dès qu’on se retrouve toutes les trois à la maison, là ou ma sœur et moi avons grandies, on fait un tour à la médiathèque. Mon père aimait aussi acheter de beaux livres sans pour autant les lire, et on a toujours eu une bibliothèque bien remplie dans laquelle je pioche surtout l'été. Dans ma famille, toutes les lectures étaient célébrées, il n’y avait pas de sous-genre : le journal intime de Georgia Nicolson et les confessions d’une accro au shopping avaient leur place à côté de George Sand, entre Dostoïevski et la guerre des Clans, juste avant Tom-Tom et Nana, et Christian Jacq. Ça m'a permis d’adorer lire, voire même de m’aider de la lecture pour appréhender le réel. C'était pourtant pas joué d’avance, je suis dyslexique, lis très lentement, et sans l’attitude hyper bienveillante de ma famille, je pense que l'aspect excluant des livres et du monde du livre aurait pu me priver de ce plaisir.
2) Depuis quand animes-tu un club de lecture ? Son nom ?
Ça va faire presque deux ans que ma sœur et moi avons créé un club de lecture qui s’appelle le “Mathilda Bookclub”. C’est un club de lecture feministe où on se retrouve toutes les cinq semaines en ligne, et très occasionnellement sur Paris, pour parler d’un même livre écrit par une autrice ou auteur.ice non binaire.
3) Quelles ont été tes motivations pour le créer ?
Notre club de lecture s’appelle le "Mathilda Book Club", en référence à l'effet Matilda à l’œuvre dans les sciences. C’est un phénomène qui a été étudié par Margaret W. Rossiter et qui montre comment les contributions des femmes ont été systématiquement effacées de la production des savoirs et de l’histoire des sciences. Le monde du livre et surtout son industrie n’est pas non plus en faveur des femmes et des groupes minorisés en général, donc en lisant uniquement des autrices ou auteur.ice.s non binaires les plus divers.e.s possibles, on essaie de faire une différence à notre toute petite échelle.
On a eu ce déclic au moment du confinement, quand ma sœur et moi nous nous sommes mises à lire encore plus que d’habitude, par la force des choses. On en a vraiment eu très, très, très marre de lire des personnages, surtout féminins, hyper mal écrits. Je pense qu’on a fait une grosse indigestion de "male gaze". Après l'une de nos longues séances à dézinguer une lecture, ma sœur a eu la brillante idée de chercher un club de lecture féministe, mais on n'en a pas trouvé (il en existe beaucoup, mais on ne savait pas encore où chercher à ce moment-là), alors on en a créé un !
4) Qu’est-ce que cet espace a changé pour toi ?
Tellement plus que ce à quoi je m’attendais. D’abord, les échanges autour des lectures qu’on propose sont passionnants et me nourrissent énormément. Partager nos expériences de lecture, et avoir accès à plein de points de vue différents mettent les livres en lumière d’une façon assez unique et c’est très enrichissant. Je suis presque frustrée des lectures que je fais en dehors du club de lecture maintenant ! Ensuite, j’ai trouvé les clubs de lecture féministes que ma sœur et moi recherchions initialement (dont celui de "themymyproject" qui a été un énorme coup de cœur !). Donc ça m'a aussi permis de participer à d’autres clubs de lecture, de découvrir une communauté politique hyper joyeuse (ce qui n’est pas toujours évident), de rencontrer des personnes très chouettes. Enfin, et pas des moindres, organiser ce club de lecture avec ma sœur est hyper agréable et on passe de super moments à choisir les prochaines lectures et à donner nos avis.
Je crois que si je résumais, je dirais qu'à travers les clubs de lecture féministes et engagées que j’ai découvert une forme de militantisme, ou de résistance politique très joyeuse et créative qui met la sororité (littéralement dans notre cas) au centre.
5) Partage-nous tes 5 livres coups de cœur ?
Hmm… c’est pas simple, j’ai demandé un coup de main à ma sœur pour ces questions. On dirait : La place d’Annie Ernaux; Moi, Tituba, sorcière de Maryse Condé; Eleanor & Park de Rainbow Rowell ; Putain de Nelly Arcan; et Body positive power de Megan Jayne Crabbe.
6) Si tu devais conseiller un livre à quelqu’un, qui n’aime pas lire ou qui est impressionnée par la lecture…
Coeur du Sahel de Djaïli Amadou Amal pour son style si agréable et simple. Dans ce livre, elle aborde une multitude de sujets passionnants et importants tout en maintenant une intrigue captivante qui nous tient en haleine.
7) Un livre pour guérir d’une peine de cœur
Taylor Swift lyrics book, l'intégrale des paroles de Taylor Swift pour retrouver le réconfort de la prose de Shakespeare, mais avec une perspective féminine.
8) Un livre pour réfléchir au sens de sa vie
La petite communiste qui ne souriait jamais de Lola Lafon pour nous décentrer de notre quotidien, à travers une biographie romancée de Nadia Comaneci, une jeune gymnaste roumaine championne olympique dans les années 70 on voit la vie différemment.
9) Un livre pour partir à la découverte du monde
Konbini (La fille de la supérette) de Sayaka Murata, ce livre nous transporte au Japon et offre un aperçu nuancé et très précis des normes sociales qui pèsent notamment sur les femmes.
10) Peux-tu nous partager une photo de ta bibliothèque ?
Merci Audrey de ce partage et de tes réponses rafraichissantes d’authenticité!!!!
Je vous recommande chaleureusement de participer à ce book club.
Aujourd’hui, on inaugure la première interview voicenote: “La voicenote”.
C’est un format un peu différent, qui nous permet d’interroger des femmes qui nous inspirent et qui donnent sur un moment capturé le pouls de leur mood.
Elles ont quartier libre pour nous dire tout simplement comment elles vont, ce qu’elles font en ce moment.
Pour cette première fois, on a la chance de pouvoir écouter Déli du compte et de la plateforme Overbookee. En quelques années, Déli a crée une safe place pour discuter et se nourrir intellectuellement: rencontres littéraires, talks, podcasts. Elle est définitivement une touche à tout workaholic.
Le 21 septembre, Déli a lancé la deuxième saison du festival Overbookee. Elle nous en parle.
On lui souhaite pleins de succès dans les évènements à venir.
Merci Déli!!
Des petits rituels en famille,
Être parent est une aventure riche en émotions et en défis, et pour moi, créer des rituels et des légendes familiales a été une manière précieuse de renforcer les liens avec mes enfants, Noam et Hava. Ces traditions ne sont pas seulement des moments de plaisir, mais des instants de connexion profonde et de partage sincère. Voici comment j'ai intégré ces pratiques dans notre vie quotidienne.
Les rendez-vous spéciaux
L'un des rituels que j'aime particulièrement instaurer avec Noam et Hava, ce sont nos rendez-vous spéciaux. Que ce soit à deux ou à trois, nous nous faisons un point d'honneur de nous habiller élégamment et de choisir un restaurant, une pâtisserie ou salon de thé où nous aimons manger. Ces sorties sont bien plus que de simples repas ; elles sont des occasions de nous retrouver et de partager nos expériences.
Nous parlons de nos derniers fous rires, de nos mésaventures et de tout ce qui nous a marqués récemment. Noam, avec son sens de l'humour contagieux, nous raconte souvent des anecdotes rigolotes du collège, tandis que Hava partage ses petites histoires et ses découvertes avec une passion débordante. Bon ça se moque et parfois il y a des petites disputes et bouderies. Ce n’est pas Disney, non plus ! Ces moments sont pour moi l'opportunité de leur parler de mes défis professionnels, des rencontres marquantes que je fais, et de ce qui se passe dans ma vie. Ces échanges sincères renforcent notre relation et montrent à mes enfants qu'ils peuvent toujours venir me parler, peu importe le sujet. Je montre aussi le chemin
Partager et Écouter : les clés de notre connexion
Je crois fermement en l'importance d'une communication ouverte. En partageant mes propres défis et réussites, je montre à Noam et Hava que la vie est faite de hauts et de bas, et qu'il est normal de rencontrer des obstacles. Cela les aide à se sentir à l'aise pour parler de leurs propres soucis, de leurs mésententes avec les amis ou de tout ce qui les préoccupe.
Noam me confie souvent ses frustrations et ses succès à l'école, et nous trouvons ensemble des moyens de surmonter les petits obstacles de la vie quotidienne. Hava, avec sa curiosité insatiable, me raconte ses découvertes et ses questions sur le monde. Et puis on décortique ensemble, on propose des solutions à la remarque d’un enseignant, un camarade isolé ou la peur de ne pas être performant, apprécié, vu, invité etc…En les écoutant attentivement, je leur montre qu'ils sont importants et que leurs sentiments comptent.
Les rituels : un ancrage dans notre quotidien
Les rituels que nous avons instaurés sont devenus des piliers de notre vie familiale. Chaque semaine, nous avons notre soirée jeux de société, dessin animé ou film familial où nous rions aux éclats et nous amusons ensemble.Bien sûr, les débats font légion et très souvent je fais le juge Salomon et j’impose. J’impose aussi certaines sorties ( surtout les spectacles d’arts vivants car je pense que c’est essentiel pour l’éveil de l’esprit, j’ai un ado et une pré ado alors bien sûr ça râle sur le chemin aller mais ils repartent émerveillés et on partage nos impressions, avis ) Les sorties au restaurant sont une autre tradition à laquelle nous tenons beaucoup. Ils mettent des notes au restaurant, évaluent plats, décor et service. On joue à être jury d’un concours connu de nous seuls, on va peut-être publier notre propre guide ! 😉
Construire des rituels et des légendes familiales, c'est bâtir un héritage de moments précieux, d'écoute et de partage. Pour Noam, Hava et moi, ces pratiques ont renforcé notre relation et ont fait de notre famille un lieu de soutien et de bonheur. C'est une aventure que je chéris et que je continue à nourrir chaque jour.
C'est un délice, comme d’habitude 💜 Merci beaucoup
J’aime beaucoup la note vocale !
Ça donne envie d’entrer en conversation et en ce qui me concerne la voix nourrit mon imaginaire.
Enfin, je découvre avec plus d’attention la partie « Materner » et j’adore ce volet de la newsletter !