We are family, I got all my sisters with me!
Bienvenue dans la newsletter des Soeurcières ou encore celle du "Bien manger, rire fort et aimer beaucoup"
Hello everyone,
I hope this letter finds you in good physical and mental health. These are turbulent times. We're choosing to stay political, stay in touch with what's going on, and take care of ourselves.
Fortunately, culture exists, and today we are sharing some recommendations from one of our favourite substacks Pen Friend
You will meet Erika from the @Batkaresez page, an Instagram page that talks about and advocates decolonial feminism and sexuality in the context of Reunion Island. Finally, we'll share some shopping reco you'll forever be grateful if you breastfeed.
But, first and foremost, we are thrilled to share our new layout with illustrations and a brand identity made with our brain and Clarisse Bodzen's ( @clarisseillustrations ) hands and talent.
As the first newsletter mentions, this is who we are:
Les Soeurcières is a collective of three sisters linked by DNA, spirit and love. Together, we co-wrote a recently published children's book. With different places to live and interests that are sometimes mutual but sometimes also opposed, in this newsletter, we will share content for people who are a bit like us: a bit citizens of the world, a bit greedy for life, and completely hungry for culture. But above all, people for whom this motto speaks for itself: eat well, laugh loudly and love a lot*. (a popular Italian expression: Mangia bene, ridi spesso, ama molto).
If you want to participate in any section, please reach out. If you have any suggestions or comments, please do share.
So, enjoy this month’s letter, and I hope to see you soon.
This section will be in French, as we aim to have French, Spanish, and English content.
Erika a une page instagram qui parle publiquement de sexualité et de féminisme décoloniale. J’ai découvert il y a plusieurs mois ( années?) son contenu quand je cherchais des créateurs de contenu réunionnais. Son message de tolérance et d’acceptation de soi est très important dans le contexte de la Réunion où l’on hérite des croyances et limites judéo-chrétiennes mais également du fait de notre diversité des blocages de nos cultures d’origines : indiennes, chinoise, malgaches etc entre autres. Parler de sexualité ouvertement c’est instaurer donc un dialogue et briser un tabou qui n’a lui d’être.
Venez donc découvrir le message de sexualité positive made in Reunion d’Erika.
Qui es tu?
Je m’appelle Erika. J’ai 44 ans. Je suis réunionnaise. Je vis actuellement dans l’ouest de l’île, à Saint-Leu. J’ai grandi dans une famille où la culture tamoule a prédominé. Je descends en partie d’une famille d’engagés indiens venus travailler dans l’île, dans les champs de cannes à sucre et dans les usines. (*l’engagisme a remplacé l’esclavage à la suite de son aboliCon en 1848, en anglais *Indenture Period).
Je suis l’aînée d’une fratrie de 3 enfants. J’ai un petit frère de 38 ans et une peCte sœur de 34 ans. Et je suis maman célibataire d’une adolescente de 12 ans.
Je suis une vraie dingue de livres. C’est plus qu’une passion pour moi, c’est une thérapie. La lecture est pour moi un vrai outil de connaissance et un outil remarquable de développer son esprit critique. Je suis féministe et engagée.
Sinon, à côté de ça, je pratique de la pôle dance et la danse latine.
Qu’est ce que tu fais dans la vie et depuis quand?
Je suis dans l’enseignement du français langue étrangère depuis 15 ans bientôt et examinatrice TCF depuis 5 ans. Je travaille principalement avec des étrangers sur des disposiCfs d’apprentissage obligatoire du français, préconisé par l’état, pour l’obtenCon d’une carte de résident ou de la nationalité ou encore en vue d’une renouvellement. Et je suis également créatrice de contenu d’une page IG qui est centrée sur le féminisme et la sexualité à La Réunion. C’est une page qui aura bientôt deux ans en juillet. J’avais un blog mais c’était plus complexe au niveau de l’interface pour publier et la visibilité n’était pas terrible. C’est sur le conseil de ma sœur que j’ai basculé sur ce réseau social que je connaissais très peu.
Comment es-tu venue à ce travail passion?
Mes deux activités restent passionnantes.
Depuis le lycée, j’ai toujours voulu enseigner. J’ai fait des études universitaires dans ce sens. Lors de mes années universitaires, j’ai beaucoup aimé découvrir le module sur l’interculturalité et l’approche pédagogique du FLE que je trouvais moins ennuyante que le français « classique ».
A l’époque, je voulais travailler dans les ambassades à l’étranger mais mes plans ont changé quand j’ai rencontré le père de ma fille.
En ce qui concerne ma page IG, c’est par la lecture que j’ai découvert la litérature éroCque assez tôt, à l’âge de 15 ans ; j’ai tout de suite été emballée par cet univers et je me suis par la suite passionnée par tout ce qui touchait à la sexualité.
Par ailleurs, j’ai toujours été engagée dans des associations à l’université, j’étais déjà sans le savoir dans le militantisme.
Aussi, en observant ma famille avec un peu plus de recul lorsque je suis allée faire mes études à 80 km de chez ma mère, je constatais que la place de la femme dans ma famille était particulière, je ne comprenais pas pourquoi il y avait une différence entre les hommes et les femmes.
Quant à la sexualité, on n’en parlait pas. C’était interdit.
Je crois que ma page est le résultat de tout ça.
Un travail de déconstruction qui a duré pendant une vingtaine d’année et qui n’est pas encore terminé, je crois.
Qu'est ce que tu as envie de transmettre /donner/apporter à travers ton activité?
Par l’intermédiaire de cette page, j’ai réellement envie que la sexualité ne soit plus un tabou. Qu’on puisse en parler normalement, que ce soit un sujet comme un autre. J’ai voulu construire aussi à travers cette page un safe space pour nous, les femmes réunionnaises : je donne de la visibilité aux témoignages que je reçois sur des thématiques proposées.
J’organise aussi des ronkozé (cercle de parole en créole réunionnais) autour de cette thématique là. Je trouve qu’on manque d’endroit dans l’espace public pour mettre en avant la parole des femmes. Il faut savoir que la violence conjugale et sexuelle sont très présentes ici.
Le message que je voudrais que tout le monde comprenne c’est qu’Il est important de pouvoir comprendre l’histoire de notre île pour déconstruire notre sexualité, se réapproprier notre corps et ne plus subir notre sexualité.
La femme réunionnaise est pudique, loin des clichés coloniaux qu’on se fait de la femme des îles. À mon sens, c’est aussi là-dessus qu’il faudrait travailler. Déformater les esprits qui ont été conditionnés par ces mythes datant de notre histoire. C’est pour cette raison que dans ma bio sur IG, je mentionne « sexualité décoloniale ».
On a tendance à trop souvent comparer La Réunion et l’Hexagone, au niveau de la liberté sexuelle, l’ouverture d’esprit. Je pense que c’est une erreur et que les choses se feront avec le temps.
Comment ressens-tu ton lien avec la communauté?( le sens de la communauté ici est vraiment laissé à l’appréciation de chacun, on peut lire sa communauté ethnique, sa ville, son groupe religieux ou sa communauté instagram etc)
Et puis, j’ai été agréablement surprise de recevoir le soutien de femmes et d’hommes artistes réunionnaises dont j’admirais le travail et qui m’encourageaient à continuer ce travail. J’aime beaucoup échangé en DM avec eux mais j’adore les rencontrer autour d’événements que je propose ou que d’autres créateur.rices de contenus font. Je trouve que ça créée un autre lien.
Je suis assez discrète sur mon IG et les gens voient très peu mon visage car je fais très peu de live ou de reels et lorsqu’on me reconnait (c’est que les gens ont visionné mon Tedx ou me suivent de très peu à chaque publication), les personnes restent adorables et touchantes. Et certains n’osent pas venir me voir comme ils l’écrivent en DM. Je ne le comprends pas toujours d’ailleurs car pour moi c’est toujours un grand privilège de pouvoir les rencontrer et avoir leur avis sur le travail de fond que je mène.
Ma communauté est assez réactive lorsque j’ai besoin de leur avis et c’est ce qui est super.
Je sais que mon travail, mes articles ouvrent la réflexion et leur permet de se lâcher sur certains sujets. Il y a une certaine complicité qui se construit au fil du temps et certains sont devenus des potes que je revois de temps en temps. C’est la magie des réseaux sociaux.
De quoi tu as envie en ce moment?
Je pense que ce serait celle de voyager. J’aimerais le faire plus souvent mais sortir de La Réunion reste un budget conséquent. Oui, un voyage avec ma fille pour découvrir d’autres faiseuses du changement, cela me ferait du bien de rencontrer des personnes inspirantes mais aussi le fait que de découvrir de nouvelles cultures est toujours enrichissant.
J’ai une confidence à vous faire, je suis autant Bookstagram que Foodstagram. Une chose que j’aime, c’est réaliser une recette hype de RS.
Je vous partage celle qui m’a plu ces derniers temps: le gateau soufflé au yaourt.
pour ma part, j’ai rajouté du chocolat, mais vous pouvez vous abstenir.
Ingrédients :
. 3 œufs
. 260 gr de yaourt nature (ou skyr, yaourt grec…)
. 60 gr de sucre (ou plus selon les goûts moi j’aime bien quand c’est pas trop sucré 😊)
. 45 gr de maïzena
. 1 c à c de levure
. Extrait de vanille
Préparation :
. Séparez les jaunes des blancs d’œufs
. Mélangez les jaunes d’œufs avec un tiers du sucre, le yaourt, la maïzena, la levure et la vanille.
. Montez les blancs en neige avec 1 pincée de sel et le reste de sucre (ajoutez le sucre petit à petit pour créer une meringue)
. Ajoutez très délicatement à la pâte
. Versez dans un petit moule haut et chemisé (idéalement d’un diamètre de 15cm)
. Tapez le plat pour éviter les bulles d’air
. Enfournez 50 min à 170 degrés en versant de l’eau bouillante sur la plaque de cuisson pour créer un bain Marie.
. Laissez refroidir dans le four éteint avant de le démouler et de le mettre au frigo.
Do you have books that follow you through specific period?
Have you ever dream about a place big enough to fill books on each wall?
Do you sometimes wish to have someone’s library?
This new section is for you, let’s dive into someone bookshelbes and discover the books of their lives. Let’s say it’s a photography of their bookstack. Like a Photomaton, it’s a bibliomathon*. ( in french une bibliothèque is a library)
For this first edition, I'm so excited to have my brilliant friend Hannah from Pen Friend share all of her best selections.
If you like good writing and Paris and also want to understand what it is to live in France but not like the 'Emily in Paris' fake reality, please do read Hannah's newsletter, Pen Friend. Plus, I love her stories, where she links anecdotes to sociological movements with an illustration made by herself!
You can also find her writings on different websites. Do yourself a favour and check her linktree.
Enjoy !
When did you start reading?
Very young! My mother read stories to my brother and me most nights and there were always books around. I remember reading poetry aloud very young and as soon as I was able to I read 'chapter books', as I called them then, or novels, I was reading them all the time. Books have been a great source of solace, company and dreaming in my life, and continue to be today.
How long have you been running a book club? If it’s the case, what is it called?
In the past I was always resistant to the idea of a book club because for me reading (and writing) are very personal and introspective and I'm always a bit reticent to bring my inner world into the light of day! Or I have been in the past. However, I now attend a monthly book club with a number of international women in Paris. It is always hosted at someone's apartment and there is usually cake. I enjoy it. I also have a feature called 'Thirty-second book club' in my newsletter, Pen Friend, where I write about whatever I am reading that week.
A couple of years ago I noticed that I wasn't always finishing the books I started. I began keeping a spreadsheet of the books I read, which I found gave me accountability and a sense of satisfaction to look back over what I'd been reading. Having the 'Thirty-second book club' feature in my newsletter gives me a space to not only record what I'm reading, but also to expand my thinking about the themes of a particular book and discuss it with others via their replies. That has brought me a sense of expansiveness and accomplishment.
Tell us your 5 favourite books:
This is too hard! But I have to say that reading Victorian novels played a big part in my imagination and my thinking about life when I was growing up. Jane Eyre by Charlotte Brontë and Great Expectations by Charles Dickens stand out as big favourites. I loved Betty by Tiffany McDaniel in recent years, and I just finished Demon Copperhead by Barbara Kingsolver, which was extraordinary. I would add Feel Free, the essay collection by Zadie Smith. It changed the way I think about many subjects, including technology use and also my hometown, London ; I just adore her brain.
If you had to recommend a book to someone who doesn't like to read or who is impressed by reading...
A book of poetry by E. E. Cummings.
A book to heal heartbreak
All About Love by bell hooks for a heartbreak of any kind.
A book to reflect on the meaning of life
This is rather obscure. At some point during the pandemic I wasn't doing so well emotionally. My father sent me a cardboard box full of wildly contrasting books in the post. One of them was called 'A Year of Grace' by Victor Gollancz. With its yellowed pages and elegant old-fashioned cover (see picture) it intrigued me. The author, who is in fact more a compiler than author, described the book as "Passages chosen and arranged to express a mood about God and man". "God" is used in the loosest sense here, and one doesn't have to be religious to appreciate the book.
It's a collection of extracts from philosophical and religious texts that the author collected throughout a year when he was going through some dark times in his own life. Section headings include: 'Man's Dignity and Responsibility', 'Activity', 'Integrity', 'Humility', 'Freedom', 'The Self'. I found much life-affirming wisdom inside and take comfort in having this wise little book by my bed.
A book to explore the world
I discovered the work of MFK Fisher quite recently when a dear friend of mine, Kathy, who's a retired marine biologist and adventurous spirit sent me an email about her. She wrote beautiful essays about travel and food (often set in France) and people and the world. The Gastronomical Me is a collection of essays written during her time living in Dijon in her twenties, just after World War Two. I love the way she writes and the way she thinks. She writes often about the joys of eating out alone, travelling alone — being a woman out in the world alone. She does what she wants, she goes where she wants and she thinks what she wants. Particularly remarkable when we consider she was writing in the Forties, Fifties, Sixties, Seventies.
Can you share a photo of your library with us?
Yes sure! Attached.
Thanks so much Hannah :D
Parce qu’ici on aime aussi partager les tips qui facilitent la vie au quotidien, on va surfer sur une hype qui est méritée: le tire lait sans fil Elvie!
Il existe pleins de marques compétitives: Momcozy, Perifit etc
Je vous invite à regarder les comparatifs sur les sites spécialisés. Mais on en revient toujours à Elvie qui pompe rapidement du lait et est super discret. En vérité, ça prend une bonne organisation pour reprendre le travail, une vie sociale et tout ce qui va avec. Avoir des outils qui peuvent nous faciliter le quotidien, nous on dit oui!
Amazing as usual !!! <3 <3 <3
We love Hannah at The FBC Paris 💜